Anyone. Anytime. Anyplace.
« Non, mais tu te moque de moi ? T’es sérieux ou quoi ? Tu me dis que t’es chasseurs depuis que t’es jeune et tu me balance ça comme ça ? »Je n’avais pas plus de seize ans et je répliquais avec autant d’audace à mon père. Non, mais me dire que la famille Hawkins forme des chasseurs depuis des générations, c’est une blague, non. C’est comme s’il m’annonçait que les vampires les loups et les sorcières existait alors que c’est faux. C’est que dans les livres.
« Les vampires et les sorcières existent et aussi les loups. Le monde du surnaturel est assez vaste. » Euh… d’accord, il venait de lire dans mon esprit ou quoi ? Ou il l’avait peut-être déduit en voyant mon visage. Je le regardai avec son air sérieux et je ne peux m’empêche de me mettre à rire.
« D’accord, là tu te moque de moi ! » Je secouai la tête et monta directement dans ma chambre. C’est seulement le lendemain que je regrettai tout ce que j’avais dit à mon père. En fait, il avait raison. C’est ma sœur qui me l’a annoncé le lendemain.
« Oui j’étais au courant et tu l’étais aussi, enfin tu l’as simplement oublié. Il nous l’avait déjà dit quand on était encore gamine. Tu ne t’es jamais demander pourquoi il voulait qu’on s’entraîne autant ? Et pourquoi il nous avait inscrites à des cours de tir à l’arc, de combat, etc. Bah c’était pour ça. » Après réflexion, c’est vrai qu’il nous l’avait dit jeune. Enfin, il nous l’avait surtout dit sous forme de devinette avec aucune réponse en retour. Cependant, moi j’avais décidé d’avoir une vie tout simplement normale, sans surnaturel, etc. contrairement à ma sœur et mon petit frère, eux avaient suivi les traces de notre père.
« Allez les filles, vous allez être en retard. Ils nous attendent. » J’entends encore ma mère nous dire ces mots en bas de l’escalier. Elle ne les disait à chaque fois qu’on devait aller chez son frère. J’étais dans ma chambre en train de regarder de vieux albums de famille pour me rappeler des souvenirs de mon père et j’étais tombé sur une photo de moi et mon petit frère. Je me souviens encore de cette journée comme si c’était hier. On avait environs huit ans, si n’est pas moins ou plus. Je ne me souviens plus exactement, mais je me souviens à quel point on avait eu du plaisir à jouer des tours à notre sœur. On faisait des guerres d’eau, des pièges dans lesquelles ma sœur tombait souvent. En fait, on avait beaucoup de plaisirs. Des journées comme celle-là me manquent. La photo que je tenais entre les mains était particulière puisqu’elle datait du cinquième anniversaire de mariage de mes parents et avec les autres enfants, on avait monté un petit quelque chose. Ce n’était pas terrible, mais on avait eu tellement de plaisir. Je souris tristement et remis la dite photo à sa place dans mon album.
Cela faisait quelques mois que mon père était mort et que j’avais appris l’existence du monde surnaturel. Je me sentais perdue avec tous ses évènements qui arrivaient les uns après les autres. Que devais-je faire ? Comme les autres fois d’avant et faire à ma tête ou alors, me prendre en mains et suivre le chemin qui était déjà tracé pour moi ? Je ne savais pas du tout. C’est dans ces moments, que j’aimerais m’étendre sur le sol, le regard vers le ciel et ne penser à rien. Seulement, cela ne m’aiderait pas à faire un choix. Je regrettais ce que j’avais dit à mon père la veille de sa mort. J’aurais dû lui poser des questions, faire comme si je le croyais pour lui faire plaisir, mais mon caractère de cochon m’a fait faire le contraire. Je me trouvais dans ma chambre, étendu sur mon lit en train de regarder le plafond, lorsque ma sœur entra.
« Skye, tu as un moment ? » Je me relevai dans mon lit et lui fit signe que oui.
« Justement, j’ai besoin de parler et je crois que tu es là mieux placer pour me répondre. » Elle vint me rejoindre sur mon lit et me regarda avec des points d’interrogation dans les yeux.
« Tu m’inquiète, que se passe-t-il ? » Je souris doucement. Elle me connaissait bien. Peu importe l’expression que j’avais, elle savait très bien ce que je ressentais.
« Et bien, j’aimerais te parler de papa… Enfin de ses activités. » Elle déposa une main sur l’un de mes genoux pour me réconforter.
« Ne t’inquiète pas. On… enfin je ne te force pas à en parler et encore moins à le devenir à ton tour. J’accepte ton choix. Même maman n’était pas d’accord avec ça au départ. » Quoi ? Elle aussi était au courant depuis le début ? Génial….
« En fait, ça m’intrigue… Tu sais que je suis de nature curieuse et savoir que toi aussi tu l’es, j’ai envie de savoir, de découvrir cet univers… » Elle me sourit puis fila vers sa chambre pour revenir quelques secondes plus tard avec des bouquins dans les mains. C’était les notes de mon père, mais également de ma sœur sur leurs chasses.
« Tiens. Avec ça, tu apprendras un peu sur ce qu’est la chasse et nos expériences. Si après ça t’intéresse encore, je reprendrai ton entrainement là où on a arrêté si tu le veux bien. »Après les lectures des journaux de mon père et de ma sœur, j’ai compris que je devais faire comme eux. Après tout, mon père m’avait entrainé pour que je prenne la suite s’il arrivait quelque chose à l’un d’eux. Je repoussai les journaux au pied de mon lit puis ferma les yeux. Avant d’annoncer ma réponse à ma sœur, je voulais être sûr de mon choix. Je ne devais pas le prendre à la légère, Je pris quelques grandes respirations et tenta de m’imaginer en chasseuse. C’était compliqué, mais j’arrivai à quelques choses puisque j’eux quelques frissons à quelques images qui apparurent dans mon esprit. Je rouvris les yeux avec mon choix en tête. Je me levai et quitta ma chambre pour entrer dans celle de ma sœur.
« J’ai fait mon choix… Je veux que tu m’entraine. Après si jamais je n’aime pas, je pourrai toujours y mettre fin, n’est-ce pas ? » Elle me regarda avec un grand sourire puis fit signe de la tête ;
« Bien sûr. Je ne suis pas papa après tout. C’est ton choix, c’est ta vie. » Elle me prit dans ses bras en me disant qu’on commencerait demain. Je souris en secouant légèrement la tête et accepta. Elle me relâcha de son étreinte et j’en profitai pour gagner ma chambre, mais également mon lit. Je devais être en forme pour l’entrainement. C’est seulement après plusieurs semaines, que je participai à ma première chasse avec ma sœur et mon petit frère. Lui, il avait compris rapidement ce que papa faisait de ses soirée et il était plutôt bon, mais surtout tête brulée. Il se la jouait beaucoup durant les chasses. Malheureusement, beaucoup trop… Alors qu’on chassait un loup garou qui s’amusait un peu trop en ville, mon frère a voulu m’en mettre pleins la vue et il s’est fait prendre. Il se fit griffer à quelques reprises. Essayant par tous les moyens de le garder avec moi, il expira son dernier souffle dans mes bras. Rapidement, ma sœur termina avec le loup et vint me rejoindre.
« Ça n’aurait jamais dû arriver …» Ma sœur et mon frère avait souvent chasser ensemble et c’était la première fois qu’il était ainsi. Toujours mon frère dans les bras, je regarda ma sœur ;
« On peut tuer les loups ?? » Question bête, mais j’étais confuse… Ma sœur m’expliqua pourquoi ;
« Les chasseurs suivent un code particulier. Nous ne sommes pas des meurtriers, enfin certains si, mais pas nous. Avant le règle disait ; Nous chassons ceux qui nous chassent, mais avec le temps, elle est devenue ; Nous protégeons ceux qui ne peuvent pas se protéger eux même. C’est pour cette raison que j’ai dû en finir avec lui. Tuer un innocent ou même un humain est un crime pour les loups et nous en tant que chasseurs, nous ne devons pas accepter ça. » Elle était tellement calme….
En peu de temps, j’avais perdu mon père et puis mon jeune frère. Et tout ça à cause de la chasse. Seulement, étant têtue de nature, je n’avais pas envie d’en finir avec cette activité. J’avais vue tout le mal que les loups avaient causé et je voulais faire en sorte que personne d’autres ne souffre comme moi. Par contre, je devais faire attention, les loups existaient bien, mais je n’avais toujours pas rencontré de vampire ou encore de sorcière. Le code des chasseurs était peut-être le même, mais je voulais être prête à toute éventualité. Ayant atteint la majorité, je quittai la maison familiale, laissant ma mère et ma sœur derrière moi. Ma sœur devant s’occuper de notre mère, incapable de faire quoique ce soit. Depuis la mort de son mari et de son seul fils, elle n’allait pas très bien. Elle s’occupait seulement de la maison et c’était ma sœur qui devait tout faire. En quitta la maison, je me trouvai un loft en ville. Un peu miteux et dans un endroit pas terrible, mais abordable et parfait pour moi. Je n’avais jamais grandi dans le luxe et je me sentais bien avec peu.