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Le paysage est sombre, quelque peu effrayant. Le vent souffle doucement dans les cheveux de la jeune femme, elle frissonne. La nuit est noire, elle se laisse doucement bercer par les ténèbres, à mi-chemin entre la peur et la sérénité. Elle a toujours aimée la nuit, elle a toujours aimée la peur, mais elle n’a jamais saisie pourquoi. Tranquillement, elle s’avance dans la forêt, son esprit rôde dans les bois, elle est purement concentrée sur ce qui l’entoure et sur les bruits nocturnes qui se font entendre près d’elle. Elle est parfaitement en paix avec elle-même, mais cette peur la tenaille de plus en plus. La lune et les étoiles sont en partie recouvertes par les épais nuages qui communiquent l’averse qui ne tardera pas à arriver. La nuit est sombre, déroutante, mais apaisante. Elle ne voit rien à plusieurs mètres devant elle, mais par chance connait parfaitement les alentours. Elle connait les moindres racines, les moindres pierres, les moindres branches. Elle pourrait faire ce chemin les yeux clos, elle est pratiquement pourvues d’un sixième sens qui l’a guide à travers cette route. Ce même sens l’avertie qu’elle n’est pas seule, elle a l’impression qu’on l’a suit de très près et ça depuis le tout début. Elle ignore cette présence, s’imagine même qu’elle relève de sa folie intérieure. Elle ne peut cependant s’empêcher d’avoir peur. Son esprit est mélangé entre peur, paix et paranoïa. Son cerveau est toujours aussi compliquer à comprendre, certains appellent ça bipolarité, elle-même l’appelle… en fait, il n’y a pas d’appellation pour nommer la chose. C’est de l’Artemis, voilà tout.
Les battements de son cœur s’accélèrent lorsque la dite présence se fait plus évidente. Les branches craquent derrière elle, les pas de l’inconnu se font de plus en plus bruyants. Elle s’arrête. Elle ne réfléchit pas, peut-être aurait-elle dû se mettre à courir à toute vitesse, mais cette idée ne lui est pas passée par la tête. Non, Artemis s’arrête net puis se retourne. Dans cette noirceur presque totale, elle ne voit personne, mais elle peut l’entendre.
« Allez-vous vous montrer ou me suivrez-vous pendant encore longtemps? » Aucune réponse. Elle soupire.
« C’est ce que je me disais. » Elle continue son chemin, comme se rien n’était, mais les pulsions de son cœur se font plus intenses, plus irrégulières. Elle avance calmement entre les arbres. Elle frissonne doucement sous la brise ou peut-être bien sous cette peur qui ne la quitte pas.
Une main se pose alors sur son épaule, elle sursaute et fait volte-face. Dans l’ombre, elle ne distingue pas grand-chose, elle arrive seulement à voir ses yeux, mais elle les reconnait aussitôt.
« Loukás! Sérieusement? Tu me suis depuis tout ce temps? » Elle l’entend rire, mais n’en saisit pas totalement le sens.
« Je t’ai fait peur? » Elle le regarde intensément, même si elle n’arrive pas à le voir.
« À ton avis? » Il rit à nouveau et l’approche de lui.
« Tu sais que tu m’as manquée, ma belle? » Elle échappe un léger rire et se dégage doucement.
« Loukás, tu sais ce que j’en penses. Pas ici et surtout pas maintenant. » Il soupire à son tour.
« Allez Arté, je n’en peux plus d’attendre. » Il l’a rattrape doucement et la plaque contre son torse.
« Tu sais exactement quoi faire si tu veux que ça arrive et pourtant, tu ne l’a toujours pas quittée. C’est ton problème, pas le mien! » Elle se dégage à nouveau et cette-fois si de façon plus brusque.
« Ça ne change absolument rien, tu le sais bien. C’est toi que je veux, pas elle. » Il l’a rattrape une troisième fois et dépose ses lèvres contre les siennes. La jeune femme tente de se dégager, mais il l’a retient contre lui.
« Loukás! J’ai dit non! Si c’est moi que tu veux, prouve-le et laisse ta fiancée. Je n’en peux plus. » Elle tente à nouveau de se dégager, mais il est bien plus fort qu’elle.
« Arté, calme-toi! » Se calmer? C’est vraiment ce qu’il a dit? Il ose lui demander de se calmer alors que depuis des mois c’est le même scénario… elle n’en revient pas.
« Je t’ai dit de me lâcher! » Elle se débat, se met de plus en plus dans tous ses états et lui ne la lâche pas. Elle finit par le repousser violemment au même moment où il la laisse s’échapper. Sous l’impact elle perd pied et se retrouve au sol.
« Je suis désolé Arté. Tu vas bien? » Pas un mot, pas une réponse.
« Allez, réponds-moi, je suis désolé, ma belle. » Toujours aucune réponse. Il se penche pour mieux la voir dans le noir, mais ne la distingue pas vraiment. Il la cherche de sa main et la pose finalement sur son visage.
« Arté? » Toujours pas un mot.
« Artemis? Parles-moi! Réponds-moi! » Rien. La panique semble alors s’emparer du jeune homme. Il secoue doucement la jeune femme et faute de résultat, fini par lui relever doucement la tête. À ce moment, sa main se pose sur un liquide chaud et épais et à ce moment, il comprend que c’est plus grave qu’il ne le croyait. Il panique et disparaît dans la nature... Ce qu'il ignore c'est le sang de vampire qu'elle a ingurgitée quelques heures auparavant...