Je sais pas pourquoi je suis debout à cette heure. Le soleil n'est pas encore levé, j'entend mon voisin à l'étage ronfler et le craquement du vieux bois à cause du proprio qui fait une autre crise d'insomnie. Mon regard se pose sur l'immeuble en face du miens, que je regarde à travers la vieille fenêtre sale. Un vieil immeuble désaffecté, abandonné. Personne n'a voulu en prendre soin, ça coûtait trop cher. Un long soupire m'échappe, puis je regarde l'horloge accroché au mur. 6h37 du mat, qu'il indique. Elle commence à manquer de batterie, car l'aiguille manque une seconde sur deux. Je la changerai plus tard, rien ne presse. Ce qui pourrait arriver de pire, c'est que j'arrive en retard au boulot. Je délaisse le paysage grisâtre et empli de noirceur pour me diriger à la douche. Je prend mon temps, je réfléchis, je me perds dans mes pensées. Je laisse l'eau couler sur mes cheveux rouge et mon corps si peu bronzé. J'entend mon réveil sonner à travers le mur, et comme il ne s'arrête pas tout seul, je m'oblige a sortir de la douche, a m'enrouler dans une serviette et à éteindre mon réveil d'un coup de la main qui s'est un peu trop violent. Je me sèche les cheveux rapidement, enfile une chemise, une veste en jeans beaucoup trop grande pour moi - elle appartenait probablement à mon frère, va savoir - ainsi qu'une paire de pantalons noirs troués au genoux. Comme je bosse pas aujourd'hui, j'irai peindre un peu. Les nuages s'éloignent et je sens que la température sera compréhensive; je dois me faire de l'argent puisque je n'ai pas beaucoup travaillé au bar ces temps ci.
[ ... ]
J'ai mon sac sous le bras, mon sac qui contient ma peinture, mes pinceaux et mes toiles et mon petit tabouret. Je m'installe confortablement au coin d'une rue passante pas trop affluente, histoire de ne pas bloquer la circulation. Je sors la toile et je la pose sur mes genoux, tenant de ma main gauche le pinceau et de ma main droite la plaquette de peinture sur laquelle plusieurs taches de couleurs se mélangeaient. Je peinturais de façon rapide et efficace, j'étais concentrée, complètement dans ma tête, dans mon imagination. Certaines personnes s'arrêtaient, me regardaient faire, me prenaient en photos. Voyant l'agitation que cela causait, d'autres personnes s'approchait. Je réussissais à en vendre quelques unes, puis d'un coup j'eu une idée. Je me levai, installai un autre petit tabouret juste en face de moi.
« Quelqu'un veux un portrait? » Que je demandai en m'adressant à la foule. Je me retournai et derrière moi se tenait une blondinette au visage d'ange et au regard pâle. Je lui sourit. « Et vous, mademoiselle? »
THERE ARE DEVILISH THOUGHTS EVEN IN THE MOST ANGELIC MIND
Don't depend too much on anyone in this world, because even your shadow leaves you when you're in darkness
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J'ai posté : 87 Âge : 654 ans, mais en apparence, 17 ans. Et ce, pour l'éternité. Métier : Etudiante au lycée de ma petite ville. Situation civile : Célibatarde. Race : Un vampire, se nourrissant de sang, et particulièrement humain. Je laisse les animaux pour les végétariens de mon espèce. Adresse : 376 Abbey Street, est area Célébrité : Brynja Jónbjarnardóttir. Pseudo : » Lost Child Crédits : Riddle.
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Sujet: Re: Mon ami le peintre. FT DARIA Dim 16 Mar - 16:35
« And I'll be leaving in the morning come the white wine bitter sunlight »
Mon ami le peintre
Je pousse la porte de ma chambre. Je lâche un soupir en voyant le tas de vêtements qui traînent par terre. Je suis une personne extrêmement bordélique, et ça se voit. Sur mon lit défait s'entassent trois millions de T-Shirt, les dossiers des chaises croulent sous le poids de blousons et on n'arrive même plus a distinguer le parquet, tellement les pantalons et les shorts, sans oublier les chaussettes, s'étalent sur le sol. Je m'avance puis prends un haut au pif dans la pile qui est sur le matelas. Puis, j'attrape un short en jean taille haute, des collants noirs et une veste en cuir. Je me baisse pour prendre mes bottines à lacets, avec 20 centimètres de talons, puis me sort de ce foutoir et me dirige vers la salle de bains. Arrivée à l'intérieur, je m'habille en vitesse. Je ne suis pas particulièrement pressée, mais je n'aime pas traînasser, encore moins quand il fait un temps aussi gris. C'est le bon moment pour aller se promener et choisir les proies que j'attaquerais surement demain, ayant commencé à les traquer dès ce soir. Quand il y a du soleil, j'ai une fâcheuse tendance à mal le supporter. On va dire que c'est assez courant, chez les vampires. Après avoir enfilé mes chaussures je me redresse puis me regarde dans le miroir. Enfin, façon de parler. Je ne me vois évidemment pas.
Tout ce que je vois sont des habits flottant dans le vide, porté par une silhouette magnifique. La mienne, bien sûr. Je sors de la pièce et descend au rez-de-chaussé. Je ne sais pas à quoi ressemble mes cheveux, mais il doivent être ne bataille, comme d'habitude. Mais je m'en fiche, je les aime bien comme ça, et puis cela serait surement pire si je m'aventurais à la coiffer. Je prends mon sac posé sur le canapé puis sors de ma maison, claquant la porte derrière moi. Je la ferme à clé puis me met à marcher vers le centre ville de Twin Cover, charmante bourgade pleine d'humains adolescents, à la chair fraîche et au sang juteux. Tu m'étonne qu'il y ait du surnaturel dans cette ville. Elle semble être un aimant pour les créatures non-humaines, en particulier celles qui aiment tuer.
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Arrivée en ville, je n'hésite pas sur les rues à prendre et traverse une place avec rapidité, pour ensuite tourner à gauche. Enfin, j'aurais bien tourné, s'il n'y avait pas eu une foule de gens bouchant le passage. Je fronçe les sourcils. A quoi cette agitation est-elle due ? Je pousse sans scrupules quelques personnes, sans cérémonie aucune. Quand je m'eu frayé un chemin parmi les badauds, je m'arrête pour voir ce qui cause tout ça. C'est une fille. Assise sur un tabouret, avec à côté d'elle un chevalet et des pots de peinture, plein partout. Je manque d'hurler de rire. Je haïssait l'art. Tout ça n'était que des choses inutiles, pour moi. Mais néanmoins, je reste silencieuse. La fille. Elle n'était pas humaine ; cela se sentait à des kilomètres. Et à la façon dont elle pose les yeux sur moi, j'imagine qu'elle avait peut-être du le voir aussi. Que je ne suis pas comme tous les idiots autour de moi. Le belle rouquine me regarde avec un sourire puis me lance :
-Et vous, mademoiselle ?
Je la regarde bizarrement. Je n'ai apparemment pas entendu le début de sa phrase. Je la fixe puis dit sans réfléchir :