Famille unie, mais famille détruite. C'est en ayant une chance incroyable que les Moriarty m'ont trouvée après l'accident survenu en pleine forêt. J'avais à peine un an, enfermé dans la voiture sous une scène tout droit sortie d'un film d'horreur. Deux cadavres gisant au pied de la voiture, le ventre ouvert de leur long, sang à profusion. Terrorisé par ce que j'avais vu, c'est seulement six heures plus tard que je fus trouvée. Ils m'ont offert une deuxième chance d'avoir une famille. Les policiers ont affirmé une attaque d'animaux, mais sincèrement je n'y crois pas réellement. Comment un massacre aussi sordide aurait pu être provoqué par des/un animal alors qu'ils n'ont pas été mangés? Rare les attaques d'animaux sans raison. Ces dans les bras de M. Moriarty, m'accrochant à lui sans même pouvoir me retirer que ce dernier, il m'adopta sur-le-champ. Pour la plupart des enfants dans la même situation, certains ont de la difficulté à encaisser ce détail qui semble les bouleverser, mais pas pour moi, dans mes plus loin souvenir j'ai toujours en tête la famille Moriarty. Bonheur, enfances heureuse et douce. Pour moi, ils sont ma véritable famille, je leur dois beaucoup, autant pour ce qu'ils ont fait que pour tous c’est beaux souvenirs qu'ils ont pu créer, m’avoir donné cette chance d'avoir une famille.

Mes cauchemars toujours aussi présents, toujours aussi intenses. Je fuis, je me cache, mais je vois toujours cette scène, le sang sur mes mains, cette vue qui me fait hurler la nuit sans même pouvoir me réveiller. Ses yeux jaunes brillants me terrifient, il ne semble pas être totalement animal, mais humain aussi. Souvent je hurle à la mort jusqu'à ce que quelqu'un vienne me réveiller réellement, mais d'autres fois je me sens étouffer, donc je me réveille en sursaut et je me lève... ''Erik... '' Murmurais-je après m'avoir assuré de l'absence totale de l’ouï de notre père. Le son de la télévision au rez-de-chaussée se faisait entendre comme chaque soir, ce qui me confirmait de tout soupçon estomper.. À l'encadrement de la porte, je vis aussitôt ce dernier bouger dans son lit et se réveiller en soupirant doucement. Larme aux yeux au coin de la porte, il me regardait un moment, bougeait dans son lit afin de me faire une place et ouvrit les couvertures pour me dire clairement de venir le rejoindre. C'est en voyant ce signe que je vins rapidement me réfugier à ces côtés avec mon ourse en peluche sous le bras.  '' Encore un cauchemar?'' Je lui fis oui de la tête tout en le regardant et ce dernier soupirait. Malgré son exaspération, il avait pris l'habitude de mes cauchemars.  '' J'ai encore rêvé à la grosse bête noire.   ''C’est cauchemarde constant son causé par le fléau de ma conscience, un lointain souvenir alors que j’avais à peine 1 an; cette scène me marquera à vie. La grosse bête noire, un hurlement atroce, des yeux jaunes brillants comme de l'or perçant et du sang partout. Les cauchemars se font nombreux avec les années, mais à la longue j'ai réussi à comprendre que se souvenir s'effacera jamais de ma mémoire, comme si cet événement ne voulait pas que je l’oublie, me collant à la peau comme mon ombre. Il me sourit et en me chatouillant le nez, il réussit à me faire rire sans le moindre effort. Essuyant mes larmes du revers de ma manche, je le regardais. '' Erik, même si je ne suis pas ta véritable sœur, tu m'aimes quand même dis-moi?'' Soupirant il me prit dans ses bras et me dit '' Papa n'aurait jamais dû te dire ça! Mais oui, voyons, tu seras toujours ma petite peste de sœur! '' Sous ces mots, je souris, mais le foudroya du regard. Je lui donnais un léger coup avec mon ourse en peluche et il le repoussait de la main, il était fier de ces paroles. On passait la plupart de la nuit à parler de tout ce qui nous passait par la tête.

Faisant de la gymnastique depuis mes six ans, ça m’a certainement aidée à acquérir une confiance en moi et surtout m'aider à accepter davantage mon adoption. Vous savez, rien n’est plus important pour une enfant que de voir ceux qu'on aime être là, assis en regardant nos efforts donnés. Participant à bien des compétitions, j'ai remporté quelques médailles. Plus les années avançaient et plus la barre de difficulté semblait haute. Choisi par ma propre équipe je représentais ces derniers et la pression haute, je me retrouvais au bout d'un gigantesque tapis. La plus jeune de mon groupe et de tous les participants c'est en m'étirant que je regardais les exploits des autres. J'avais cette chance de saisir ce que j'avais toujours désiré. Avoir cette foutue médaille dans la compétition la plus qualifiée après les Olympiques bien sûr. Dans mon costume bleu, je sautais sur place et essayait de m'encourager personnellement. Toutes les équipes adverses me sous-estimaient, car je n'avais que 16 ans. Au final, j’ai remporté la médaille et ça la signée la fin de mes entraînements, car je ne voulais pas plus, j'avais déjà atteint mon but, puis le fait de passer plus de temps avec ma famille était grandement important pour moi. Beaucoup de filles de mon groupe de gym étudiaient au même lycée que moi, bonnes, intelligentes, populaires; on peut dire que j’étais très bien entourée... J’étais la plus rebelle et l’a seule à m’attirer des problèmes comme un aimant colle au métal. Un élève mal mené, je le défendais ce qui m'exposait à bien des moments difficiles. Par chance, j'ai toujours eu mon frère pour me sauver les fesses. J'ai toujours eu un de c'est caractère et le don ultime pour me mettre dans de mauvaises situations. Déjà toute jeune, moi et Erik nous nous battons ensemble, certes un jeu, mais jamais je ne me laissais marcher sur les pieds et encore moins envers les autres ou les garçons... C'est sans doute pour cela que je n'ai jamais eu de petits amis sérieux... Je les ai tous foutus à la porte.

Je connaissais le secret de mon frère, mais j'ignorais encore l'étendue de toute cette réalité qui m'entourait. La dure réalité de la maladie qui prenait mon père m'a totalement effondrée, mais malgré cette nouvelle effrayante je ne montrais clairement rien, je devais être forte. J'ai accompagné mon père tout le long de sa maladie et avec les erreurs de mon frère, je fus donc seule pendant un certain temps à m’occuper de lui. Pourtant, chaque fois je le suppliais haut et fort de revenir parmi nous, mais ce dernier résistait à l’autre bout du fil. Par chance, je réussissais à le convaincre de son retour, mais son arrivée se transforma en un cauchemar de plus. Mon père m’a clairement préparée à son décès, mais comment être prête à voir la mort cogner à notre porte? Devant la scène qui se suivait, j'étais en larme. Je voyais mon père convaincre Erik de prendre sa place. Le tuant, mettant fin à ces souffrances, je ne pouvais guère rester là immobile à regarder la scène se terminer ainsi. Je vins retrouver mon père, je pleurais silencieusement et voyant la souffrance de mon frère, j'aurais temps aimé l'aider, mais je ne pouvais rien pour lui.


Mon entré à l'université fut très pénible et que dire de retour à la maison chaque soir. C'est en voulant me changer les idées que je décidais de travailler, je décrochai un emploie au Moon bar. Apprenant vite, j'ai rapidement pris la confiance de mes employeurs, puis que dire de mes idées changé avec autant d’action chaque soir. Cela faisait à peine quelques mois que je travaillais là et c'est à la fermeture que je fis une rencontre qui bouleversa ma vie. Fermant le bar à clé, je sentis une personne s’approcher de moi. Glissant ma main dans la poche de mon manteau, je mis mes doigts sur un couteau en argent que mon père m'avait dédié afin d’être prêt à toute éventualité, mais c'est seulement sous la lumière que je remarquais un jeune homme sans arme. Retirant ma main de là, je le regardant incertaine, que faisait-il là en plein milieu de la nuit? Je lui dis doucement. '' Puis-je vous aider? '' En quelque pas, il se positionna près de moi et en l'observant je fus envoûtée par ces paroles dites, m'obligeant à rouvrir le bar. Mais pourquoi je l'écoutais sans broncher? Ouvrant la porte de ce bar, je lui donnais accès à cet endroit, sauf qu'il refusait de me laisser partir. Porte fermée à clés, ce fut une soirée étrange. C'est à ce moment que j'ai compris que les loups n'étaient certainement pas les seuls dans ce monde, mais que ces histoires qu'on raconte sont bien et bien réelles. C'est grâce à mon caractère enflammé et ma flatterie que je réussis tout de même à négocier ma survie. Proche de moi, j'avais une de ces frousses, son sourire frôlant le bord du sadisme, il poussa mes cheveux pour les retirer derrières mon oreille d’une main presque douce  '' Si tu parles, je vais devoir te faire comprendre que c'est moi qui tiens le jeu...''
Le jeu? Mais quel jeu! Je lui promis de mon silence et alors que je croyais ne plus revoir ce jeune homme, c'est en se pointant pendant mes heures de travail que je compris qu'il ne me laisserait pas partir comme ça.
La première fois que mon regard se posa sur lui après cette soirée, mon plateau s’était fracassé contre le sol et mon patron me hurlait alors '' Aimee, on sert les clients ici! Va lui demander ce qu'il veut!'' Comme si je ne le savais pas ce qu'il désirait réellement, une commande bien spéciale bien à lui à vraie dire. Ne désirant pas me faire manipuler aussi facilement, il semblait bien aimé avoir cette sorte d'emprise sur moi. Je me sentais comme une sorte de pantin et c’est lui qui bougeait les ficelles. Contre mon grès, il revenait, il joue clairement avec moi, me contrôlant à sa guise. Mais le plus étrange dans toute cette histoire est qu'il me fascine autant qu'il m’effraie et m'exaspère. Ou cette histoire finira-t-elle?