Léo E. Hawkins & Eleanor C. Kitsyne

Seriously who wanna shoot me ?

Allons bon, il ose proférer de fausses menaces alors que je suis encore sous le choc ? En réalité, je me remets peu à peu et j’essaie même de blaguer parce que ça me permettra de tenir parfaitement la distance. C’est vrai que ce n’était pas très avisé de dire à un loup qu’on va risque de le mordre mais je réagis comme je l’aurais fait même s’il n’avait été qu’humain, sans cette histoire de crocs par contre. Cette petite taquinerie ne m’empêche pas de me comporter doucement, je remarque un instant qu’il ferme les yeux et réalise mon geste. Je ne retire pas ma main mais m’arrête un bref instant juste avant qu’il se lève pour aller boire un verre. Ses mots me font frissonner même si je sais qu’il ne ‘s’agit que d’une blague de sa part. Cependant, si je me faisais mordre par un loup-garou, je sais parfaitement que j’en deviendrais une et avoir du poil aux pattes ne m’enchante pas trop pour l’instant. Il ose me tirer la langue avant de s’exiler pour faire la vaisselle, le lâche. Tout ça pour ne pas voir comment je vais réagir ou bien parce qu’il assume sa blague que partiellement ? Je lève les yeux au ciel et croise les bras assise bien droite sur le lit. De toute façon, s’il faisait une chose pareille, il aurait intérêt à m’assumer ensuite car ce serait de sa faute si je devenais dangereuse et puis en tout cas, il ne le ferait pas volontairement vu comment il a des difficultés à s’accepter lui-même.

- Et tu t’en voudrais terriblement si tu faisais une telle erreur alors que tu es censée protéger les innocents. Touché ou pas ?

Je sais bien que je n’aurais pas du dire les choses de façon si directe. On dirait presque que je lui reproche d’avoir dit vouloir un peu de solitude de temps en temps mais en réalité, j’ai toujours été douée pour appuyer sur les points sensibles quand on me pose une question qui me heurte un minimum. J’ai très mal supporté mes périodes de solitudes, surtout quand j’étais adolescente parce que je faisais semblant d’être heureuse et épanouie scolairement et… allez savoir comment je me suis débrouillée mais personne n’a jamais vu que j’allais mal. Une fois rentrée chez moi, je me comportais correctement avec mes parents mais les nuits étaient longues et douloureuses. Mes week-ends s’enchaînaient de la même façon : je me nourrissais de lecture et de dessin, parfois je regardais un film ou une série. Lui au moins avait la compagnie de ses sœurs alors c’est vrai que je lui en ai peut-être un peu voulu de dire les choses de cette manière. J’ai donc voulu lui faire réaliser ce qu’il venait de me dire et c’était injuste de ma part. Je ne veux pas le blesser alors qu’il s’est occupé de moi jusque là sans rechigner, sans me considérer comme un boulet alors que je lui demande de l’aide pour trouver une amie dont il ne sait que ce que je lui raconte, qu’il m’évite de tomber de la colline, s’inquiète de ma crise d’angoisse, me loge et nourrit, me soigne quand je me blesse et me console quand je pleure. En définitive, je viens de lui en faire voir de toutes les couleurs et il ne dit rien à cela.

- Oui désolée d’avoir insisté là-dessus.

Je décide de lui montrer ce qu’a fabriqué Kat et apparemment ça le fait sourire. Je le récupère avec soin et le fait passer autour de mon poignet, tournant mon regard vers lui. Je lui pose une question, qui me semble importante. J’ai envie de comprendre ce que ça fait de grandir avec des sœurs, depuis tout petit, d’être entouré. Qu’est-ce qu’on ressent pour sa famille. Car beaucoup ont dit de moi que mes sentiments pour Kat n’étaient pas comme les liens fraternels, que je me fourvoyais. Je hoche la tête quand il dit vouloir les protéger et donc la pire chose qu’il a pu faire c’est de se faire passer pour mort afin de les écarter du danger, quitte à souffrir de l’éloignement. Je comprends parfaitement, c’était un choix dur à faire mais sans doute le plus beau geste d’amour qu’il a pu leur offrir dans un sens. J’en ai toujours fait autant pour Kat et pour tout dire, tant que je la sais en vie et heureuse, je pense que je serais capable de m’éloigner d’elle pour ne plus lui causer d’ennuis comme à présent… N’y pensons pas trop pour l’instant. Je le laisse revenir s’allonger sur son lit, ne bougeant pas d’un pouce de ma position. Je l’entends soupirer et je reste totalement bouche-bée à la suite de ses propos. Est-ce qu’il veut dire par là que je lui ai fais de la peine en lui parlant de ce que devais ressentir ces sœurs ? Mais apparemment non, ce n’est pas un reproche puisqu’il finit sur un merci mais je suis suffisamment surprise pour accuser sans me défendre, un coup de coussin sur la tête. Ma parole, on pourrait croire qu’il lit dans mes pensées. La tristesse doit s’effacer. Je sens dans son regard qu’il me défie de lancer cette contre-attaque et loup, chasseur ou simple habitant de Twin Cover, je compte bien me défendre. Je prends vivement mon oreille et me jette sur lui, lui balançant un coup de coussin à mon tour.

- Dis donc c’est quoi cet accueil monsieur le chasseur ? Vous attaquez souvent vos invités ?

Codes par Wild Hunger.

Léo E. Hawkins & Eleanor C. Kitsyne

Seriously who wanna shoot me ?

Abandonnons les sujets trop sensibles, je préfère aussi. Je pouvais peu à peu débloquer un sourire plus sincère quand il se prend le coussin. Je reçu un autre coup et me mit à tout doucement. Ambiance bon enfant, je répond par un coup de coussin dans les côtes et lui montre mon plus beau sourire malicieux mais nous revoilà reparti sur les délires de chaperon rouge alors qu’en fait chasseur c’est réellement ce qu’il est à l’origine et moi je ne pensais plus trop à ce conte. Et alors finalement est-il plus chasseur ou plus loup ? Donc quand il protège, le chasseur et quand il joue, le loup ? Je suppose que j’ai plus de risque à jouer avec lui mais tout cela me fait oublier le danger, Kat. Je l’observe avec attention guettant le prochain coup de coussin. Finalement, je lui réponds un tantinet plus guilleret.

- Je parlais au chasseur, pas au loup. Celui qui protège, tu l’as avalé ? Ben dans ma version, le chaperon se défend et fous la raclée au loup !

Je dois avouer que cette petite chamaillerie me rappelait une nuit que j’avais passé chez Kat, quand ses parents étaient partis en voyage d’affaires tout les deux. Nous en avions profité pour passer plus de temps ensemble, sous la surveillance de Kyllian. Nous avions cuisiné des crêpes enfin sauf moi pour ne pas provoquer de catastrophe bien entendu, discutant de tout et n’importe quoi. On s’était calés devant un film tranquille mais j’avoue ne plus me souvenir de quoi il s’agissait puis nous étions allés en direction de nos lits, bien déterminées Kat et moi, à discuter toute la soirée mais Kyllian était venu nous attaquer avec un coussin et tout avait très vite dégénérer. Finalement, on s’étaient tous les trois endormis de fatigue dans la chambre de Kat. Au fond, c’est un bon souvenir, je me prends un autre coup que je n’ai pas suffisamment bien anticipé et le voyant sortir du lit et se protéger, je fais une moue réprobatrice. Non c’est lâche de fuir ainsi de sa part. Je ne pense pas que je risque de lui faire trop de mal de toute façon alors je tape de toutes mes petites forces.

- Mais toi tu triiiiches !!!

Ben oui même sans faire exprès, il aura forcément le dessus vu ce qu’il est. Moi je suis petite, pas bien lourde, pas bien musclée et totalement humaine. Je fais mine de bouder un peu mais sans grande conviction pour rester dans l’ambiance légère et finalement, comme il a quitté le lit, j’essaie de lui arracher son coussin des mains et finit par lui sauter dessus.

- Je vais fatiguer plus vite que toi, c'est pas juste. C'est pas équitable comme jeu !!!! Allez on dit que je me suis bien battu, sinon je vais être obligée de trouver ton point faible et tu vas me supplier de t'achever...

Codes par Wild Hunger.

Léo E. Hawkins & Eleanor C. Kitsyne

Seriously who wanna shoot me ?

Bien sûr que je parlais du chasseur, c’était évident voyons, je ne comptais pas parler de loup mais il marquait un point en me faisant remarquer que par ma faute avec mes découvertes en lycanthropie, le loup était également ce dernier. Me mordant la lèvre avec force, je ne pouvais pas nier cet argument de taille sinon j’allais totalement me contredire. Mince cette fois, c’est bien lui qui marque un point alors que jusque maintenant nous étions plutôt à égalité. Enfin je menais la danse… Là, je ne sais pas trop quoi lui répliquer et ça m’énerve un peu alors je finis par lui tirer la langue aussi comme il sait si bien le faire. Rendu ! Je lui tape dessus sans retenir mes coups car je sais que je n’ai pas la force nécessaire pour lui faire mal et je ris doucement quand il descend du lit. Je ne me sens pas coupable de décompressée, je le regarde avec amusement. C’est vrai que ça doit être bien plus pratique pour lui qui est bien plus grand que moi, de descendre d’un cran mais je considère qu’il fuit quand même le combat et ça, ça ne se fait pas. Ce n’est pas digne d’un combattant … Ok pas de ring, pas de règles non plus tant qu’on y est, je souris pour lui montrer que je suis donc d’accord avec cela mais j’attaque immédiatement en lui sautant même dessus sans crier gare. Si je peux sortir des frontières moi aussi alors je vais en profiter à fond sans me gêner.

- Ok ok pas de ring, pas de règles.

Je continue de l’attaquer mais déjà mes bras fatiguent, je suis loin d’être inépuisable surtout quand les heures défilent sans que je sache exactement à quel stade de la soirée nous sommes. Je n’ai pas prêté attention à cela car mon portable est éteint et inutilisable et avec tous ces événements, je me suis perdue dans le temps. J’aime bien entendre ce jeune homme rire aux éclats, il a quelque chose de communicatif et ça y est, c’est contagieux, je ris un peu plus librement. Je suis même assez à l’aise mais je rigole un peu moins quand il relève le défi que je trouve son point faible. Je réfléchis et secoue la tête en faisant la moue, arme en main, ne sachant plus comment agir. Je pense que je pourrais trouver s’il m’avait laissé un peu plus de temps parce que j’arrive généralement bien à cerner les gens et avec lui, ça marche encore mieux. Il est presque comme un livre ouvert à mes yeux. Finalement, je me sens soulevée du sol avant que j’ai pu prétexter une réponse à peu près plausible, tenter quelque chose pour paraître mener la danse et je me retrouve debout sur le lit. Je regarde mon hôte en me questionnant un petite moment quand soudainement me sent glisser doucement, ne pouvant pas faire grand-chose pour éviter de me faire du mal dans cette chute maîtrisée. Alors la torture commence, parce que je ne supporte pas les chatouilles, je suis trop sensible et je gigote dans tous les sens pour lui échapper en poussant des cris et pleurant de rire. Je ne vais pas tenir longtemps comme ça, non je ne vais pas du tout tenir tant c’est insupportable. Je respire de plus en plus rapidement et les larmes coulent vraiment tant je suis sous l’emprise de ses chatouilles.

- Nooooon. Non, stop ! Stooooop ! Ok je me rends, je serais gentille, j’arrêterais de me moquer. Je serais sage !!!!! Arrête s’il te plaît !

Je le regarde, je vois flou et j’essaie de faire redescendre mon rythme cardiaque en calmant mon rire. Je souris doucement mais je commence à faiblir bien trop pour répliquer. J’ai dis que je serais sage et je crois que je vais vraiment l’être. Je passe une main sur mes paupières que je frotte doucement. Non je ne veux pas dormir !!!! Je soupire et pince la joue de mon hôte en riant doucement. C’est bien la première fois que je me sens aussi à l’aise avec une personne autre que Kat et Kyllian et même si je n’en saisis pas les raisons, je ne me formalise pas là-dessus. Je baille, ma main agrippe son t-shirt et je cligne des yeux. J’essaie de le regarder, d’ouvrir grand les yeux.

- Je veux pas dormir… je veux pas…

Codes par Wild Hunger.

Léo E. Hawkins & Eleanor C. Kitsyne

Seriously who wanna shoot me ?

Honnêtement, je commençais vraiment à être à court d’arguments, à court de force. Un peu à court de tout et il était facile pour lui de prendre le dessus sur la situation. Le peu de force que j’avais encore me permis de l’attaquer encore un peu mais ensuite, je du me résigner, je n’étais pas de taille du tout et une fois que je me retrouvais sur le lit, coincée sur le dos, c’en était fini. Le pire c’est que je suis horriblement chatouilleuse et même en sachant pertinemment que le psychologique y joue pour beaucoup, c’est quelque chose que je ne parviens pas à maîtriser. Combien de fois Kat s’est vengée de la sorte parce que c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé de me taquiner ? Ma grande faiblesse, les chatouilles alors je ne pouvais me retenir de me tordre dans tous les sens, de rire à pleins poumons entrecoupés par des cris. Je ne peux pas résister longtemps alors j’abandonne, je lui demande de cesser les hostilités s’il veut bien m’accorder ce répit. Je souffle tranquillement tandis qu’il prend une victorieuse et je ne peux que lâcher un petit rire en le voyant ainsi. D’accord d’accord, c’est encore le loup qui gagne dans l’histoire mais forcément je n’avais aucune chance de vaincre. Lui ne s’épuise pas aussi vite que moi, alors déjà avec la bataille de coussins j’étais en parfait désavantage mais là les chatouilles pour conclure c’est totalement … ça devrait être illégal tellement c’est fourbe comme technique ! Oui il devrait penser à interdire ce genre de supplice. Ils sont bien capable des lois autrement plus ridicule pourquoi pas celle-ci après tout ? Je soupire lourdement, exténuée, sans défense.

- … Oui mais… c’est injuste ! Dans ta version, le Petit Chaperon Rouge n’a aucun moyen de se défendre, c’est pas équitable !

Mais déjà je sens que mon corps s’affaiblit, que tous mes muscles perdent de leur force et mes paupières me picotent un peu. Je cache mon bâillement mais comme il se tient juste au dessus de moi, je doute que cela passe inaperçu à ses yeux alors je pince sa joue, parce que je ne sais pas trop où me mettre, je n’avais pas envie qu’il me regarde alors que je suis en train de céder du terrain à ma fatigue et puis ça m’amuse de faire ça, je ne sais même pas pourquoi. Je faisais ça avec mes petits cousins et ça leur redonnais toujours le sourire sans que je comprenne en quoi ce geste pouvais se révéler magique pour eux. Je crois qu’il suffisait de le faire au bon moment. Pour moi, c’est juste un geste de complicité. Une mini taquinerie pour dire qu’il a bien gagné mais que je ne m’avoue pas totalement vaincue, sauf que je suis épuisée. J’attrape son t-shirt, peu encline à m’endormir, je cherche simplement un soutien. Généralement, je suis uniquement sociable superficiellement parlant mais depuis que j’ai croisé mon amie, je suis devenue très tactile. J’ai besoin de ce contact avec les gens que j’apprécie, d’un minimum de douceur. Je peux facilement m’attacher à quelqu’un quand je le veux et j’ai noué un lien avec lui. Et puis même si je sais qu’il est également un lycanthrope, qu’il est potentiellement bien plus dangereux, j’ai confiance en l’être humain qu’il est avant tout. Le passé des gens fait d’eux ce qu’ils sont, cela influe sur leur futur. Ce chasseur, c’est quelqu’un d’attaché à sa famille, de protecteur alors je pense que c’est quelqu’un de confiance et j’ai bien besoin de ce genre de personne parce que je suis bien trop faible pour faire preuve de méfiance. Avec la force qu’il a, je ne pensais pas qu’il se laisserait mener par mon bras qui sous la fatigue, pèse soudainement plus lourd. Il se retrouve si près de moi soudainement que je peux voir dans le détail son regard et je ne réagis plus vraiment à cette proximité qui ne me semble pas embarrassante jusqu’à ce qu’il franchisse la limite en venant déposer un baiser si délicat que cela me réveille brièvement. Du moins mentalement. Je reste étonnement surprise parce qu’il vient de faire et je n’ai pas l’habitude qu’on m’embrasse de la sorte tant de douceur. Je ne dis pas que je n’ai jamais embrassé d’autres personnes mais jamais de cette façon et jamais personne n’a eu la réaction qu’il a en se redressant. Cet air coupable qui montre sa gêne, qu’il n’est plus sûr de ce qu’il vient de faire. Je ne comprends pas pourquoi, en général je reste plutôt à l’aise mais là, je sens aussi le rouge me monter aux joues et je ne peux pas bouger beaucoup parce que je suis coincée entre ses jambes. Il est tellement perdu à cause de ce baiser qu’il ne bouge pas d’un millimètre et sa voix me parvient douloureusement aux oreilles. Non ce n’est pas mal, ce n’était pas quelque chose de mauvais et il n’a pas à s’excuser. Pas lui. Moi par contre, j’aurais du me tenir un peu plus à l’écart parce que vis-à-vis de Kat, je ne peux que me sentir coupable. Je n’ai pensé que brièvement à elle lors de nos chamailleries et quand ses lèvres ont rencontrés les miennes, j’avoue avoir totalement oublié ma blonde. Et c’est mal, n’est-ce pas ? Même si je sais parfaitement, que je ne peux rien faire pour elle pour l’instant. Le pire dans tout cela, c’est que ces mots à lui me font de la peine. Je n’ai pas lâché son t-shirt, je suis perdue dans mes réflexions. Est-ce que c’est de la faute de cette histoire de conte qui a fait dégénérer notre relation ? On avait pourtant bien arrêté nos délires parce que ça donnait n’importe quoi. Alors quand est-ce qu’on s’est rapproché autant. Est-ce que c’est moi qui ne me suis pas rendue compte que mes gestes étaient trop amicaux ou bien est-ce lui qui avait trop besoin de compagnie ? Je ne sais pas mais à force de me poser trop de questions, j’en oublie l’essentiel : qu’est-ce que j’en pense ? Parce qu’il va bien falloir que je dise quelque chose avant de sombrer de fatigue, sinon il sera mal toute la soirée mais que dire ? Le problème c’est qu’il n’y aurait pas Kat, je pourrais me dire qu’il m’attire. J’apprécie son bon fond, ce côté joueur aussi et notre passion commune pour le dessin. Seulement voilà, je suis de passage ici et j’y ai perdu mon amie…

- mais non… tu… tu n’as rien fait de mal !

Et c’était vrai, si je ne me trompe pas, c’était plutôt instinct comme geste. Sinon il ne réagirait pas de la sorte. Comme quand je m’étais sentie suffisamment proche de lui pour caresser ses cheveux, un geste qui me paraissait dans la continuité de notre rapprochement mais qui peut ne pas paraître si anodin d’un point de vue extérieur. Je ne veux pas qu’il regrette ce geste et qu’il se sente mal à l’aise en ma présence mais tout cela c’est à cause de ce que nous avons vécu non ? Un manque de tendresse réciproque. Moi parce que je ne sais pas où est Kat et qu’elle est ma part de tendresse. Lui parce qu’il a du s’éloigner de sa famille et qu’il se retrouve seul dans sa cabane. Est-ce que nous n’avons pas projeté l’amour que nous éprouvons pour ces personnes dans des gestes bien trop amicaux pour deux personnes qui peuvent se rapprocher. Je saisis sa main, mes paupières se closent de plus en plus, je ne sais pas comment m’exprimer sans me faire mal comprendre.

- Je ne suis pas choquée, je ne suis pas non plus fâchée… je suis surtout perdue, à cause des circonstances. Pas à cause de toi

Codes par Wild Hunger.