Parfois, lorsque ton coeur n'a qu'une envie et que c'est d'imploser en mille et un morceaux tu te demande si tu as mérité tout cela et si par hasard le destin ne se serait pas trompé et aurait rejeté tout ce malheurs sur toi par mégarde.

CHAPITRE I
Comment naitre dans une ville de fête sans s'amuser une seule seconde. Eleonor est née dans une bonne famille de l'Italie, plus précisément à Venise en 1589. Née sous le nom de Vivaldi Bellini, changeant de nom vers les années 1700 détestant celui-ci, elle fut élevée dans la richesse et dans l'art. Fille de l'un des hommes de mains du gouvernant de la ville elle n'eut pas le plaisir de profiter de l’essore grandissant de l'art et de la fête dans la ville. Ne pouvant même pas aller profiter du Carnaval qui durait six mois. Elle devait toujours se montrer à la hauteur de son paternel, se taire et sourire. Elle n'eut pas la chance de tout enfant, la chance de courir et de faire ses propres expérience. Peut-être est-ce pour cela que maintenant la plupart de ses réactions sont enfantine? Revenons-en au vif du sujet, soit l'enfance de cette beauté naturelle. Les gens se retournaient pour un simple sourire, ils s'inclinaient devant sa grâce. Même à huit ans à peine elle réussissait à séduire. Fidèle descendante de l'artiste peintre Giovanni Bellini, Vivaldi s'adonnait elle aussi à l'art. En cachette bien sûr, car les femmes n'étaient pas supposées faire de l'art. Du moins pas pour le grand public, car dieu sais que bon nombre de femmes s'adonnait à l'art dans les moments où elles se retrouvaient seules. Les hommes au grand pouvoir, le grand caractère de Vivaldi était très mal vue et pour la peine lui a valus plus d'une gifle sur son visage aquilin. En grandissant elle comprit qu'elle devait afficher en permanence un masque et agir comme une adulte. Comportement qu'elle abhorrait. Les adultes sont aveugles s'amusait-elle à répéter. « Ils ne voient pas les fourmis qui nettoient le sol, ni les oiseaux qui portent les messages du vent, ils ne font que tout piétiner.» Dit-elle un jour à sa grande confidente Catherine. Elle aussi fille de grand représentant elles se retrouvaient toutes les deux lors des rencontres de leurs pères pour s'inventer des plans et manigances.  Pas très longtemps plus tard, vers ses quatorze ans la jeune femme se vit promettre à un fils de gouvernant très prestigieux. Pour le grand bonheur de la famille, mais au grand damne de la jeune brune. Son teint de porcelaine et ses lèvres pleines avait bien aidé à lui trouver un foyer digne d'elle. Du moins selon son père. Peut-être aller vous trouver cela jeune être promise à quatorze ans et se marier à seize, mais à Venise c'était monnaie courante. Partout ailleurs aussi il ne faut l'oublier. Son maris, Salesina de son nom, n'avait cependant pas l'âge de Vivaldi. Beaucoup plus âgé il devait arriver vers le début trentaine. La jeune femme, surement comme toutes les autres demoiselles qui avaient été dans sa situation, se sentait de plus en plus nerveuse après l'annonce de son mariage. D'un côté elle se sentait fière d'honorer sa famille et de l'autre elle ne voulait absolument pas fréquenter cet homme. Puis elle avait entendu dire qu'elle allait devoir élever des enfants alors qu'elle ne sentait pas du tout prête pour cette tâche, se considérant encore comme une enfant elle-même. C'est la peur au ventre qu'elle s'approcha de l'autel, lors du jour que ses parent qualifiait du meilleur jour de sa vie. Venise étant principalement un état chrétiens, la cérémonie se présenta à dieu, les deux ''moitiés'' se dirent leurs vœux. Ceux prononcé par la voix douce et mal assuré de Vivaldi n'était pas dit de bon cœur et elle pria pour que cette grande entité la pardonne. Elle ne pouvait pas se résoudre à être honnête en prononçant ses mots et tout au long de la cérémonie elle chercha le réconfort dans les yeux de sa mère silencieuse. Cette dernière n'avait jamais eue la vivacité d'esprit de sa fille et avait toujours obéis au doigt et à l’œil aux hommes, ce qu'elle savait sa fille complètement incapable. C'est pourquoi ses regards d'encouragements s'avérèrent plutôt faible, elle appréhendait l'instant ou sa petite fille ne serait plus en sécurité dans ses bras, mais surement dans sa nouvelle demeure à recevoir les coups incessant de son mari. Coup de pénitence pour avoir osée lui répondre. Une larme unique roula tranquillement sur la joue rosé de Madame Bellini.

CHAPITRE II
Une vie de potiche, simplement là pour être belle et servir cet ignoble être qui lui servait de mari, voilà ce à quoi la douce et jeune Vivaldi avait droit. Un seul petit faux pas et une grosse main poilus s'abattait sur le derrière de son crâne. Un vrai italien, il avait les poils bien noirs et long, ce qui avait le don de donner la nausée à la pauvre femme. Se pouvait être charmant, mais pas sur lui. Certainement pas sur cet homme qui ne faisait on ne sait trop quoi et qui reluquait sans cesse les autres femmes, ne pouvant se contenter d'une seule. Tout était pire depuis que les nombreuses tentatives d'enfanter n'avait donné aucun résultat. L'homme, fâché de ne pas pouvoir donner descendance à plusieurs petits hommes, avait rabattue sa haine sur sa femme. La rouant de coup plus qu'à l'ordinaire. Vivaldi ce surprit à plusieurs reprises à se cacher dans ses chaudrons à la minute ou l'homme entrait dans la maison. Fini la joie, elle s'assurait de tout laisser parfaitement impeccable, nettoyant à s'y fissurer les mains. Le soir venu elle se laissait prendre sans rechigner, n'y gagnant aucun plaisir. Satisfaisant son homme pour ne pas recevoir de coup. Elle ne voyait plus Catherine, qui elle aussi c'était marié quelques mois après elle. En fait elle ne voyait plus personne, pas même ses parents. Les seuls moments où elle retrouvait vraiment le sourire était, lorsque vers deux heures, elle se retrouvait sur le balcon de sa modeste maison et profitait du soleil contre sa peau. Lorsqu'elle sortait pour voir au loin l'agitation de la ville. Un autre bon moment était lorsque son mari lui donnait le privilège de l'accompagner à Venise pour des emplettes. Même si elle avait à endurer sa voix nasillarde et son horrible personne, elle avait le sourire aux lèvres. Profitant de la joie des Italiens. Ce fut d'ailleurs lors de l'une de ses sorties qu'elle fit la connaissance du caporal Diordita. L'un des collègue de son mari. Les deux hommes se saluèrent et Vivaldi fit une bref révérence à l'intention du nouvel homme. Heureuse de rencontrer quelqu'un qui lui semblait sympathique. Ses cheveux ondulé et noir de jais lui tombait autour du visage, lui donnant un aspect bien plus jovial qu'il ne l'était vraiment. L'homme cachait une autre nature, une nature cruelle. La ville était à ce moment même attaqué par les attaques répétées d'un animal. Animal qui vidait ses victimes de leurs sangs. Animal qui n'était en fait nul autre que l'homme qui souriait doucement à la jeune femme. Les victimes, étrangement, étaient pour la plupart des femmes au teint pâle et aux cheveux bruns. Exactement comme Vivaldi, à une différence près : les autres femmes étaient toutes célibataires. L'homme avait une préférence pour les vierges innocent? Détruisant sans scrupule ses jeunes anges, suçant la vie hors de leur corps. Le regard de Vivaldi se posa sur le corps de l'homme, tout en longueur et pas une seule courbe grassouillette. Elle aurait tout donné pour être marié à cet homme plutôt qu'à l'homme qui dévisageait une autre femme au loin. C'est alors qu'il se retourna et agrippant le bras de sa femme monsieur Salesina tourna les talons saluant une dernière fois son compagnon. Vivaldi se retourna et le suivis des yeux, jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un petit point au loin.

CHAPITRE III
Un an passa, l'homme aux cheveux couleur nuit n'avais plus effleuré la pensée de l'épouse. Toutes ses pensées étaient de nouveaux dirigées vers ses tâches habituelles. Plus de pression encore pesait sur elle. Son époux, n'ayant toujours pas nouvelle d'une descendance, avait condamné sa femme à ne pas dépasser le pas de sa porte. Croyant qu'elle était maudite il ne voulait risquer de se montrer en public et de recevoir les railleries comme quoi ils ne pouvaient donner naissance tous les deux. Malheureuse comme jamais Vivaldi était assise contre la fenêtre, à guetter l'extérieur. Peut-être en voulant voir apparaitre un signe de vie humain autre que son mari. Elle n'en voyait jamais, mais continuait toujours d'espérer. Peut-être son jumeau viendrait-il lui rendre visite, ou sa mère? Oh je ne vous ai pas encore parlé de l'autre enfant Bellini? Cadet de quelques minutes à peine le jeune Bellini a toujours été près de sa soeur. Ils faisaient tout ensemble, comme de vrai jumeau. Jusqu'au jour ou par malheur Vivaldi devint l'épouse de Salesina. Ils ne se sont plus parlé. Au début, les deux premières années, il envoyait des lettres. Lettres que jamais elle n'a reçus, plan machiavélique de son homme ou étaient-elles simplement égaré? En pensent à son frère le coeur de Vivaldi se serra. Une unique larme roula sur sa joue. « Une femme aussi belle que vous ne devrait pas pleurer, mais au contraire sourire de toutes ses dents. » La brunette se retourna rapidement et scruta la pénombre, le coeur battant à tout rompre. Le soleil s'était couché à l'horizon, plongeant donc la pièce dans l'obscurité. Cette voix elle jurait la connaitre, mais elle ne pouvait pas mettre le doigt de la personne à qui elle appartenait. Cette dite personne sortie alors de l'ombre, révélant son visage. Pommette haute et saillant, sourire à faire tomber par terre et cheveux qui avait du mal à se découper dans l'obscurité de la pièce. La jeune femme sécha ses yeux, souris à l'homme et lui adressa une salutation en bonne et due forme. Le gratifiant d'un « Qu'est ce qui vous amène à moi aujourd'hui Colonel? » Elle essayait de ne pas le laisser paraitre, mais le fait de parler à quelqu'un devait être le moment le plus joyeux de sa journée, de son mois complet. Mentant de plein gré et de façon experte, l'homme lui répondit qu'il venait pour parler à son mari. Comme il n'était pas à la maison il en profita pour discuter à la femme. La vraie raison de sa présence n'était nul autre que l'attirance qu'il avait ressentit pour cette femme la première fois qu'il l'avait aperçu. Elle semblait si malheureuse et si exalté à la fois. Comme si elle mordait dans la vie à pleines dents. Il ne voulait pas simplement lui sucer le coup, aspirant toute sa vie hors de son corps, mais bien vivre cette vie à ses côtés. Il était venu lui proposer un marché qu'elle était loin de pouvoir refuser. Il lui exposa sans détour. Lui proposant de vivre avec lui pour l'éternité, il la protègerait, serait toujours gentil avec elle et plus jamais elle n'aurait à endurer les coups de l'homme qui possédait cette grande maison. Comment refuser? Passer l'éternité avec ce type, qui pour une raison ou l'autre l'attirait grandement, lui semblait être le paradis comparativement à l'enfer qu'elle vivait chaque jour. Elle parcourue l'homme des yeux, de disant qu'une soirée dans ses bras devait être beaucoup intéressante que celle qu'elle vivait avec Léonard. Elle accepta sans rechigner, se demandant bien comment l'homme la sortirait de sa situation fâcheuse. L'enlever serait considéré comme un crime et un caporal ne se risquerait pas à cela? si? Tout ce qui se passa ensuite fut très flou dans son esprit. L'homme s'approcha d'elle. Une coupe de vin soudainement à la main, il déposa ses dents qui s'allongèrent d'elle-même contre son propre bras et y fit une petite entaille. Approchant sa main de la coupe il laissa tomber le précieux liquide à l'intérieur et tendit ensuite la coupe en direction de la brunette. Qui abordait un regard horrifié, les légendes que l'église s'entêtait à raconter à propos de ses ignobles créatures suceuses de sang étaient donc vraies? Son coeur battait maintenant la chamade et une sueur froide descendait le long de son échine. Elle ne daigna pas un geste pour attraper la coupe. Trop stupéfier pour esquisser un seul mouvement. « N'ayez pas peur, je vous ai dit que j'allais vous protéger, vous n'avez pas peur de moi. » Les pupilles de l'homme firent alors quelque chose de très étrange, s'agrandissant et rapetissant. « Je n'ai pas peur de vous. » Répèta doucement Vivaldi sous l'effet de la compulsion. L'homme lui tendit la coupe, le sourire aux lèvres. Elle glissa ses lèvres dans le mélange visqueux. Le goût lui donna envie de tout recracher, mais elle n'en fit rien. Avalant docilement. L'homme s'approcha alors d'elle, goûta ses lèvres avant de lui tordre le coup en un craquement horrible qui se percuta dans toute la pièce. Elle s'écroula morte sur le plancher de bois froid, avec elle le fracas d'une coupe qui se brise en mille morceaux.  

CHAPITRE IV
Lorsque ses yeux s'ouvrir finalement, une faim lui tordait l'estomac. Elle se leva, les yeux brulant et la gorge en feu. Elle se rappela alors toute la scène de la veille. Paniquant, elle ne voulait pas devenir une tueuse, elle ne voulait pas tuer des innocents. Et surtout elle ne voulait pas suivre cet être horrible. Elle se retient de pleurer, il était peut-être encore dans les parages et elle avait malgré tout besoin de lui pour se débarrasser de son ignoble mari. Qui devait être pire que le vampire qui se tenait dans cette pièce quelques heures à peine. Lorsqu'elle changea de pièce, à la recherche de quelque chose à manger elle tomba sur une jeune femme qui saignait. Au niveau du coup, douce ironie? Une odeur alléchante monta alors au narine de la brune et elle se pencha vers la pauvre marchande. Lui agrippant le coup elle porta le doux liquide rouge à ses lèvres. Vivaldi ne se posa même pas la question pour savoir la raison de la présence d'une parfaite inconnue dans sa maison, elle avala le sang. Profitant du répit qu'il donnait à sa gorge en feu. Une fois le corps complètement vidé de son sang, elle prit enfin conscience de ce qui venait de se passer. Elle était déjà une créature de la nuit, plus rien à faire pour réussir à y changer quelque chose. Elle pourrait encore voir le soleil c'était déjà un bon signe, car elle se rappelait avoir vu Diordita au soleil. Lorsqu'elle l'avait rencontré la première fois lors de sa visite à la ville. Venise lui manquait terriblement, alors qu'elle n'était qu'à quelques minutes de marche. Décidée à aller faire un tour dans cette belle ville elle se dirigea vers les escaliers. Cependant, avant même d'atteindre ses derniers elle sentit une brulure lui déchirer la jouer et elle lui arracha un grand cri de souffrance. Elle n'était pas immunisée contre ce fichu soleil finalement. Elle serait donc prise dans cette maison jusqu'à la nuit tombée, l'heure ou son mari revenait. D'ailleurs il n'était pas venu la veille surement au chevet de l'une de ses nombreuses prétendantes. Rangeant, elle s'assit contre son lit. Fâchée comme jamais elle ne l'avait été. Frustrer d'avoir dû endurer de vivre au côté d'un homme qui ne l'aimait pas et qui la traitait comme si elle était la dernière des demeurées. Maugréant contre ce foutue vampire qui l'avait ensorcelé pour se servir d'elle encore une fois. Rageant contre elle-même pour avoir été si imbécile et être tombée dans le panneau. Se levant d'un bond elle envoya son pied valser dans le meuble qui se trouvait devant elle, l'envoyant valser à l'autre bout de la pièce. Surprise de sa force, un sourire naquit sur ses lèvres. Avec toute cette force elle ne resterait pas enchaînée bien longtemps. C'est un sourire flottant au bord des lèvres qu'elle se posta devant l'entrée. Attendant avec envie? le retour de son ''amoureux''. Au moment où la porte tourna et s'ouvrit, Vivaldi se recula rapidement. De peur de recevoir une nouvelle fois la brulure atroce de son ami soleil, ce qui n'arriva pas la nuit étant déjà tombée. Le sourire qu'elle envoya à Léonard était très explicite quant à ses pensées. Représentation exacte de l'émotion qu'elle ressentait au fond de son coeur. Elle allait arracher le coeur de cet homme qui l'avait si souvent battue et le lui faire avaler sans pitié. Cependant, cela se passa tout autrement. Passons les paroles haineuses et les nombreux coups qui volèrent, cette fois portée par la brune, et parlons plutôt de comment elle prit ses jambes à son coup lorsqu'elle aperçut l'horreur qu'elle était en train de commettre. Courant à en perdre haleine, sans la perdre réellement. Ses nouvelles capacités lui permettaient de se mouvoir très rapidement et sans ressentir d'épuisement. Du moins beaucoup moins pesant qu'auparavant. Ses jambes la menèrent au premier endroit auquel elle pensa, soit sa maison d'enfance. Auprès de sa famille. Son jumeau. Ces personnes qu'elle aurait souhaitée ne jamais perdre. La joie l'envahie elle allait les revoir tous ! Le foyer accueillant apparus bientôt devant ses yeux, elle s'approcha du porche et s'apprêta à entrer. Cependant, quelque chose la bloqua. Elle avait beau pousser la porte elle ne pouvait pas entrer. C'est à ce moment précis, alors que Vivaldi essayait d'entrer, que son jumeau passa devant la porte. La voyant sur le seuil, maintenant immobile, il lui fit un grand sourire. « VIVAL' Entre donc ! Que fait tu as attendre à l'extérieur. » La jeune fille allait protester qu'elle ne pouvait pas entrer, ponctuant d'un geste sa parole, mais elle entra dans la maison. Comme si après l'invitation de sa moitié elle avait pu pénétrer l'antre. Elle n'y réfléchit pas trop cependant, courant dans les bras de son frère pour lui faire une grande accolade. Le serrant fort contre elle, un peu trop fort. Il rigola et lui signifia qu'il étouffait. Le laissant retomber elle joint son rire au sien. Sa mère entra alors dans la pièce, alertée par les cris de ses deux enfants. Son visage s'illumina et ce fut à son tour de prendre la jeune femme dans ses bras. Le sourire qui lui fendait le visage en deux. Sa petite allait bien, après tous ces essais vains de la joindre elle apparaissait, quatre ans plus tard. Resplendissante comme jamais. La mère remarqua que quelque chose avait changé dans le regard de la jeune femme. Elle avait gagné une maturité qu'elle ne connaissait que trop bien elle-même. La maturité d'une femme battue. Ce beau moment fut de courte durée, vite terminé par les grands pas de l'homme de la maison. Vivaldi aimait son père, elle s'attendait à ce qu'il soit content de la voir. Pourtant, ce ne fut pas le cas. L'homme entra en furie. Le visage emplit d'inquiétude et de colère. « Tu ne devrais pas être ici, tu vas faire honte à toute notre ligné en faussant compagnie à ton mari! Est-ce que tu sais ce qu'il pourrait nous faire s'il apprenait que nous te donnons asile? Cet homme est en charge de grande chose ma cher! » Cette phrase dite d'un ton froid et détaché dégoûta Vivaldi. Attrapant la main de son jumeau pour se donner du courage elle regarda son père droit dans les yeux, la colère au ventre elle lui cria que s'il préférait qu'elle aille retourner dans cet enfer il se fourrait le doigt dans l'oeil. Jamais plus elle ne retournerait chez cet homme qui lui avait fait vivre l'enfer! Son père lui répliqua que c'était le devoir des femmes d'écouter leur mari, si elle avait reçus des coups ce n'était que de sa faute. Avant même que Vivaldi ne daigne s'avancer vers son père Don, son jumeau, lui attrapa le bras, lui intimant de rester tranquille et de ne pas s'attirer d'ennuis. Sans même y réfléchir elle se dégagea et envoya son frère valser à l'autre bout de la pièce. Avant même d'entendre le craquement elle sentit son coeur se briser en deux. Elle cria. Plus fort que jamais elle n'avait élevé la voix. Un vrai cri du coeur qui se rependit dans la nuit. Elle se retourna, vie son frère le coup tordue dans un drôle d'angle et n'eut même pas le temps de commencer à pleurer qu'elle tourna ses émotions à off. Elle ne savait pas trop comment elle avait fait cela, tout ce qu'elle savait c'était que cela ne faisait plus mal. Elle sortit de la maison et se dirigea vers le jardin, ou une silhouette noire l'attendais en souriant.

CHAPITRE V
Il serait inutile de se lancer dans un récit détaillé des trois siècles qui suivirent la transformation de la jeune femme. Qu'elle en est la raison? Tout simplement parce que lors de ces trois siècles elle ne fit que tuer sur son passage. Petit fait à noter cependant, serait la trahison qu'elle a commise à l'encontre de l'homme qui l'a transformé. Vous vous souvenez de l'italien qu'elle est allée rejoindre après avoir tué son frangin? Oui la forme noire dans l'ombre et bien elle s'est rapidement lassé d'être au service de cet homme. Ne pouvant pas tuer lorsqu'elle l'entendait et ne pouvant pas avoir du plaisir, le vrai. Elle est donc partie, un soir sans donner d'avis. Diordita, fâché partie à sa recherche, la traquant partout. Ne la trouvant cependant pas, elle n'était pas idiote, un peu immorale oui, mais pas idiote. Premier mouvement qu'elle fit pour se fondre un peu plus dans la foule fut le changement de son prénom. Elle troqua Vivaldi pour Eleonor Elizabeth. Puis, pour camoufler son odeur de vampire elle se mit à porter des fragrances de parfum humain. La partie intéressante de sa vie de vampire commença en 1923. Pratiquement trois siècles après sa transformation. Se disant que l’homme avait dû se lasser de la traquer elle arrêta de fuir et s’installa à Chicago. Le berceau du Jazz semblait beaucoup trop attirant pour pourvoir y résister. Elle pénétra dans la ville, qui était aussi active de jours que de nuit. C'est le sourire aux lèvres qu'elle arpenta les clubs, buvant, mangeant et dansant jusqu'au bout de la nuit. Vivant une vie de rêve. Un mois après son arrivée elle découvrit un petit club, elle y pénétra et les yeux brillants elle découvrit une ambiance magnifique. Musique de bon goût, danseuse talentueuse et la décoration lumineuse était magnifique. Elle passa beaucoup de soirée dans cet endroit, regardant les danseuses et draguant. Un soir, elle décide que l'observation était terminée elle voulait faire partie de ce magnifique spectacle qui se répétait chaque soir. S'approchant d'une démarche aguicheuse elle regarda le propriétaire de l'endroit et lui intima de la prendre dans ses rangs. Chose qui ne pouvait lui être refusé. Le soir suivant, elle dansait elle aussi avec les autres danseuses, elle séduisait avec le rythme de la musique. Elle s'amusait comme une petite folle, n'hésitant pas à aller prendre une bouché lorsqu'elle n'était pas sur scène. Une vie de rêve en soit après tant d'années à fuir. Chicago semblait une vraie bénédiction pour elle, elle y rencontra même un compagnon. Un autre, qui s'amusait avec elle. Tous les deux organisant de petits plans pour s'amuser un peu. Partageant la même veine et le même lit. Un soir, alors que tous les deux étaient couchés l'un à côté de l'autre leur bras et leurs jambes entrelacés, la porte de la petite chambre s'ouvrit allant se fracasser contre le mur. Envoyant valser au travers de la pièce des morceaux de bois tous plus meurtrier les uns que les autres. La jeune brune, prise de panique se cacha derrière le corps musclé de l'homme qui partageait son lit. Il l'avait retrouvé, il n'avait pas abandonné les recherches, il l'avait retrouvé et elle allait mourir. C'est à ce moment de peur, que ses émotions revinrent en grand torrent s'incruster dans son corps. La peur avait tout ramené, la douleur lancinante au fond de sa poitrine et son manque. Le manque de sa moitié, de son jumeau. Les deux vampires masculin se défièrent du regard de longues minutes, avant de se sauter tous les deux à la gorge. C'est ce moment que choisis Eleonor pour fuir. Elle défonça la fenêtre et couru, sans cesse. Passant de nouveau de ville en ville. Se cachant le jour et fuyant la nuit. Ne se laissant jamais bercer par un foyer. Elle souffrait, elle avait tué son jumeau. Comment avait-elle pus faire un geste aussi horrible. Son propre frère? Elle ne se préoccupait pas réellement des victimes faites lors de ses trois siècles de tueries, ils n'étaient rien comparativement à son jumeau. Elle ressentait un dégout d'elle-même. Dégout qu'elle apprit cependant à ignorer. Elle passait de plus en plus de temps dans les petits villages où elle trouvait asile lorsque le soleil était bien haut dans le ciel. Y passant jusqu'à une semaine. C'est lors de cette fuite que la jeune femme trouva Twin Cover. Elle ne sait pas trop pourquoi, mais cette ville lui est tombée dans l'oeil, avec sa faune nombreuse de loup-garou. Créature si intéressante selon elle. Elle y avait élu domicile, gardant un profil bas et se préparant à se sauver dès que les murmures de Diordita lui parviendrait aux oreilles.