C'est étrange de voir qu'à travers les siècles nous refaisons toujours les mêmes erreurs, nous détruisant peu à peu sans pouvoir jamais revenir en arrière...

Hey, I like you.

Le soleil venait à peine de se lever dans le ciel et déjà j'étais debout, prête à affronter la grosse journée qui s'annonçait devant moi. J'étais contente de pouvoir enfin profiter du lycée. Plusieurs vous dirons que c'est idiot d'aimer l'école. Que c'est un endroit qu'eux déteste. Cependant, j'adorais pouvoir y circuler, voir d'autres élèves et rencontrer un nouveau cercle d'ami. Avec la vie de fuite que je menais c'était plutôt difficile de me faire de vrais bons amis. J'espérais aussi secrètement rencontrer un homme. Un vrai. Pas simplement un flirt qui ne dure pas très longtemps. Je voulais une vraie relation. Un sentiment partagé pour une fois. Cela va peut-être vous paraitre étrange pour une fille de mon âge, 500 ans rappelons nous, mais je n'avais jamais eue de copain. Oui j'avais été marié à une époque, mais c'était bien différent. Il n’y avait pas d’amour dans cette relation-là. Assis sur le bord de ma fenêtre, regardant en contre bas la ville qui commençais à se réveiller, je n'avais qu'une pensée en tête. L'homme que j'avais aperçus plus tôt dans la semaine. Sa mâchoire si belle, son corps musclé et surtout ses yeux qui m'avaient transpercé. Lorsque nous avions tous les deux échangés ce regard mon coeur c'était emballé et j'avais ressenti un élan de chaleur dans tout mon corps. Partant du creux de ma poitrine et se dirigeant aux deux extrémités de mon corps. C'était la première fois que je sentais quelque chose de semblable. J'avais déjà connus de l'attirance physique, mais jamais quelque chose d'aussi fort. Malheureusement, je ne l'avais pas revu depuis cette fameuse fois. Chaque matin, je me réveillais avec l'espoir de le voir pendant la journée. Espoir qui se retrouvait le plus souvent vain. Aujourd'hui une fois encore je fis le voeu, et oui le voeu, de l'apercevoir de nouveau et de peut-être pouvoir lui parler? J'adorerais apprendre à le connaitre. L'esprit complètement ailleurs, je n'avais pas vu le temps passer et ce n'est quand jetant un bref coup d'oeil en direction de ma vielle horloge que je remarquais mon retard. J'attrapais en vitesse mon sac, ma planche et sortie en trombe de la maison. Je crois même avoir oublié de barrer la porte. Je retournais en vitesse devant le studio, la porte était belle et bien débarré.

J'arrivais à l'école au moment exacte ou la cloche retentissait. Ne prenant pas la peine de faire un détour par mon casier j'entrais dans ma classe de mathématiques la planche à rouler sous le bras. Je sentais les regards des autres braqués sur moi, mais je ne m'en faisais pas. Ça devait bien leur arriver à eu aussi d'arriver un matin en retard, car il pensait à l'homme, ou la femme, qu'il trouvait mignon. Faisant une petite moue à mon amie je me laissais tomber à son côté, prête à endurer une heure de maths. Je crois sincèrement que c'était la matière que j'aimais le moins, après l'histoire bien sûr. Pourquoi une vampire de 500 ans, qui avait pratiquement vécus toute l'histoire des États-Unis au complet, n'aimais pas l'histoire? Simplement parce que l'aillant justement vécus je savais que la moitié de ce que les professeurs apprennent aux jeunes sont fausses. Je détestais me faire donner de mauvaises notes lorsque je donnais la bonne réponse!

La journée passa vite. Je ne vis pas mon bel homme mystérieux de la journée. C'est un peu déçus que je m'apprêtais à rouler jusqu'à mon petit studio. Je ne pus pas rouler en paix cependant, un de ses humains légumes m'emboîta le pas. Allant même jusqu'à me bloquer le passage quand je voulus le contourner. Exaspéré je lui signifiais très clairement qu'il pouvait s'enfoncer ses avances là où je le pensais. Réplique qu'il ne sembla pas trop apprécier, à voir sa tête je ne pus m'empêche d'étouffer un rire. J'allais le dépasser une fois de plus quand il m'attrapa le bras, s'approcha et me siffla à l'oreille : « Je vais dompter ton caractère de dure. » Non, mais il se prenait pour qui ce mec. En plus il était totalement affreux. Les cheveux longs et gras, vraiment il n'avait rien pour lui. C'est à ce moment-là que je le vis, que je vis celui que je voulais voir depuis le début de la journée. Il me sourit doucement, sourire qui éveilla les papillons sommeillant dans mon ventre. Le garçon qui m'importunait plus tôt poussa alors mon sauveur, décidément je l'aimais de moins en moins celui-là. Pourtant, il ne se laissa pas faire et poussa l'adversaire contre le mur le plus proche. Même si j'étais capable de me défendre toute seule j'adorais ce qu'il venait de faire pour moi. Puis, il était mignon comme cela. Lorsque l'homme aux cheveux gras s'éloigna, mon sauveur se présenta. Nolan. Nom qui lui allait à merveille, j'adorais. Nolan. Je sentis un petit sourire bête naitre sur mes traits et me demandais sérieusement comment une vampire de 500 ans pouvait avoir ces réactions complètements stupides. « Moi c'est Eleonor. » Lui répondis-je enjoué. Lorsque je le vis tourner les talons un malaise s'empara de mon ventre. Je ne voulais pas le voir s'éloigner. C'est surement pour cela que j'attrapais son bras. Le faisant pivoter vers moi et tout en lui lançant un grand sourire, que je voulais assurer, lui dit : « Ne pars pas si vite, j'aimerais bien remercier mon preux chevalier. » Je lâchais un petit rire nerveux en lui souriant. J'étais nerveuse, mais si je voulais réussir à avoir une vraie relation j'allais devoir apprendre à connaitre mes interlocuteurs. Plus précisément cet interlocuteur.

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C'est étrange de voir qu'à travers les siècles nous refaisons toujours les mêmes erreurs, nous détruisant peu à peu sans pouvoir jamais revenir en arrière...

Hey, I like you.

Lorsque j'avais attrapé son bras, le choc électrique qui m'avait parcouru me déstabilisa grandement. Des hommes j'en avais touché dans mes 500 ans d'existence, mais jamais je n'avais ressenti quelque chose du genre. Jamais je n'avais ressenti d'émotion aussi forte. Dire que je le connaissais à peine. Puis ce n'était surement pas réciproque? Jamais un homme ne m'avait voulu pour autre chose que mon corps. Celui-là ne devait pas être bien différent, si? Il pouvait avoir toutes les filles qu'il voulait avec le sourire et le corps qu'il avait. Puis il me semblait très gentil aussi. J'aimerais tellement me sentir au chaud dans ses bras. Je me demandais ce que je ressentirais dans ses bras, surement quelque chose d'encore plus fort que ce que j'avais vécus. Je dois dire que lorsqu'il était reparti je l'avais presque laissé faire, mais me rappelant de toutes ses soirées où je n'avais fait que penser à lui et vouloir le revoir je ne pouvais pas laisser passer ma chance. Voilà pourquoi, j'avais décidé de le rattraper. Je voulais une relation sérieuse? Alors il fallait que je fasse en sorte de l'avoir. C'est pour cela aussi que je mis ma nervosité de côté et me lançait vers lui.

Lui souriant de toutes mes dents j'attendais qu'il dise quelque chose. Cependant, il resta silencieux un bon moment. Je me demandais d'ailleurs ce qui qui trottait dans la tête. Les yeux rivés au sien, exactement comme la première fois, à quelque différence près. Il était beaucoup plus près de moi. Je pouvais presque sentir la chaleur de son corps et je sentais son odeur. Une odeur délicieuse. Je me demandais d'ailleurs quel goût il avait. Est-ce que cela le dérangerait que je lui vole quelque goûte de son liquide de vie? Est-ce que, dans un couple l'échange de sang était normal? Dans les films que l'on voyait à la télé il représentait l'échange de sang comme un acte sensuel et très privé. Je crois que j'aimerais bien faire cela un jour. Me lier à un homme par le sang. Une vraie liaison. Cependant, ce n'était certainement pas tous les garçons qui seraient prêts à faire cela pour une femme. Je reportais de nouveau mon attention sur le jeune homme devant moi et tout à coup il se mordit doucement la lèvre. Décharge électrique. Désir grandissant de plus en plus. S'il refaisait quelque chose comme cela je ne sais absolument pas si je serai capable de garder mon calme et ne pas lui sauter dans les bras. Lèvres contre lèvres.

« Tu es très ravissante et que je ressens quelque chose d'étrange en fait. » Je n'entendis pas le reste de la phrase. Pour moi elle n'avait pas d'importance. Tout ce qui comptait c'est que je n'étais pas la seule à ressentir ses émotions pour le moins très étranges. Je rougis, bien malgré moi, et plantais mes yeux dans les siens. Je savais que nous allions vivre quelque chose d'incroyable. Très certainement quelque chose de très fort. À ce moment-là, la seule chose qui importait était son regard fixé sur le mien. Je lui envoyais un grand sourire. « Merci, tu sais... moi aussi je te trouve très beau. » Que dire d'autre? Je ne pouvais tout de même pas lui dire directement comme cela qu'il m'intéressait et que je l'aimais bien déjà. Même si lui avait été plutôt direct j'avais peur de lui faire peur avec mon exubérance. Je savais qu'une fois lancé j'étais remplis d'énergie et j'avais misère à freiner mon enthousiasme. Nos yeux étaient toujours rivés à ceux de l'autre. L'attirance entre nous était palpable. Je lui fis un petit clin d'oeil. Avant d'enchainer, car je ne voulais pas que la conversation s'arrête tout de suite : « Tu viens à ce lycée depuis longtemps? » Évidemment, une idiotie était sortie de ma bouche. C'était une question très légitime, mais elle sonnait étrangement dans ma bouche. Je me demandais d'ailleurs quel âge il avait. Techniquement j'avais 20 ans, mais bien sûr j'avais falsifié mes papiers pour pouvoir m'inscrire au lycée à l'âge d'une fille de 17 ans.

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Hey, I like you.

La coure c'était peu à peu vidée, ne restant-là dans le stationnement que moi et Nolan. Yeux dans yeux et passion transcendant tous les pores de nos deux peaux. Je pouvais maintenant très clairement voir le désir naissant dans ses yeux, le mien toujours grandissant. Foutue cours d'école, si ce n'avait été que de moi je ne serais plus ici, mais bien dans un grand lit avec cet homme qui me faisait face. Tout mon corps en demandait plus. Il voulait toucher au sien, ce mélanger à lui. Cependant, je ne pouvais pas. Je voulais avoir quelque chose de vrai, pas simplement du sexe. Je voulais une relation basée sur des sentiments et pas simplement une attirance, trop, forte. Je savais que quelque chose comme cela serait possible avec lui, pourquoi? Ça je ne le savais pas. Je le sentais tout simplement, quelque chose de plus se passait entre nous deux. Plus le temps avançait plus l'homme envahissait toutes mes pensées, si cela continuait je ne pourrai bientôt plus penser. À rien du tout, sauf son touché, son odeur et ses yeux qui me transperçaient tout simplement. La situation avait vite évolué, ce n'était plus simplement un homme qui avait accroché mon regard, il était maintenant le seul homme qui avait accroché mon regard.

Peut-être aurais-je dû me méfier? Le nombre de créature surnaturel dans cette ville avait entrainé des chasseurs. S'il était l'un deux et qu'il ne voulait que me réduire en charpies? Se pouvait aussi être un loup-garou prêt à me tuer aux moindres moments de faiblesse? Étrangement cette alternative m'enchanta. Oui bon j'avais une grande passion pour les loups? Et puis ce n'était pas la mer à boire? Certes, je venais d'émettre la possibilité qu'il puisse me tuer, mais pourquoi le ferait-il? Il ne me semblait pas du tout sur la défensive, ni même apeuré. Il était surement un simple humain inoffensif et que ne connaissait absolument rien sur ce que j'étais. Pensant quelques secondes à ces hypothèses, si jamais l’une d’elle s’avère vrai je n’aurai qu'a lui enlever la mémoire et tout recommencer! C’était ce qui était bien avec le fait d’être un vampire.

Natif de la ville, j'aurai dû m'en douter. Il pourrait donc me montrer tout le petit coin de la ville. Ceux qui étaient parfaits pour un petit souper entre amis, le meilleur restaurant pour un rendez-vous, les petits coins ou l'on peut s'embrasser en cachette et pleins d'autre. Ce serait une raison de plus pour le revoir. Parce que des raisons j'en avais déjà plusieurs. Il me retourna la question, lançant au passage une réplique comme quoi il se souviendrait de moi vue comme j'étais ravissante. J'adorais cet homme, polis et si magnifique. Malgré le fait que j'eue entendu ce genre de compliment plusieurs fois dans ma vie je ne pus m'empêcher de rougir. Venant de sa bouche ce compliment sonnait encore plus important. « Tu as vu juste, je viens à peine d'arriver ici. Je viens au lycée depuis une semaine seulement. » C'est peu de temps après ma réponse qu'il posa ses lèvres contre les miennes. Le moment que j'attendais temps. Ce simple contact fut rempli d'électricité, mais il se retira bien trop vite à mon gout. Se reculant il avait l'air un peu penaud. Comme s'il était gêné de son geste. Il n'avait pas à l'être, loin de là. Très loin de là. Cet homme je l'embrasserais n'importe quand, n'importe où. C'est pourquoi je me rapprochais de lui, lui souriant. « C’était un baiser? » Je déposais à mon tour mes lèvres contre les siennes, cette fois le baiser ne fut pas bref et doux, mais passionné et beaucoup plus long. Exactement ce dont j'avais besoin. Je me reculais, un peu sonné de ce long baiser avant de lui lancer un regard emplis d'envie. « Voilà un vrai baiser. » Je lui envoyais alors un clin d’œil.

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Hey, I like you.

Je ne pouvais pas cacher, mais alors là pas du tout, l'attirance que j'avais pour lui. Surtout lorsque tu te rends compte que cela fait à peine quelques minutes que je le connais réellement et que nos lèvres se sont déjà rejointes pour une danse effrénée. Nos souffles toujours près l'un de l'autre. J'irais jusqu'à dire que plus rien n'existait excepter ses yeux bleus qui étaient planté dans les miens. J'étais sûre que je m'embarquais trop vite dans quelque chose qui me dépassait. Je savais que j'aurais dû prendre le temps de réfléchir un peu plus, cependant je ne pouvais m'empêcher de ressentir quelque chose de trop fort pour raisonner. Je n'avais pas envie de résonner, je voulais être idiote, une vraie adolescente qui tombe amoureuse. Qui ressent tout trop fort. Qui aime avec trop de passion. Je voulais sentir le corps de cet homme encore plus près, sentir son souffle dans mon coup. Peut-être me traiterez-vous d'inconsciente qui se jette dans la gueule de la bête sans réfléchir, mais réfléchir n'a jamais été ma tasse de thé. Profiter de la vie par exemple c'est quelque chose qui fait partie intégrante dans ma vie.

Oui, j'aurais certainement dû me méfier. Par contre, je ne croyais pas qu'il aurait pu me vaincre. La raison? Mon âge bien évidemment. J'avais gagné en force et rare était ceux qui pouvaient se mesurer à moi. Pas très modeste je l'avoue, mais je pouvais d'ores et déjà dire qu'il n'était ni un loup ni un vampire. Alors, il lui faudrait être un sacrément bon chasseur pour réussir à me blesser. Puis à le regarder je ne pouvais pas me résoudre à croire qu'il pouvait me vouloir du mal. Il était si beau. S'en était blessant. Coupant court à mes pensées il reposa ses lèvres contre les miennes. Envoyant mon coeur sauter en as d'une falaise, faire une nage effrénée et revenir se loger dans ma poitrine. Une fois de nouveau loin de moi, bon d'accord seulement quelques centimètres, mais c'était trop loin tout de même, il me sourit en me signifiant que si un jour j'avais besoin d'un guide il serait là pour cela. «Oh, oui j'adorerais connaitre tous les recoins de cette petite ville tu me montreras! »

Il replanta ses lèvres contre les miennes, pour le baiser le plus passionné que nous avions eu jusque-là. Je déposais mes mains contre ses hanches, je voulais avoir plus de contact avec lui. Je voulais me rapprocher, dangereusement. Je glissais mes mains sous son chandail, caressant doucement la peau à découvert. Lorsqu'il se retira, me permettant de reprendre mon souffle je remarquais un morceau de bois qui sortait du bas de son pantalon. Mes yeux étaient rivés vers cette arme mortelle. Je n'entendis à peine la réplique qu'il me lança par la suite. Je savais très bien ce qui était accroché à sa ceinture. Un pieu. La seule arme susceptible de me tuer. Planté en plein coeur et plus une trace de mon existence sur cette terre. Mes lèvres se retroussèrent, laissant entrevoir de longs crocs. Je n'essayais même pas de les cacher, ni de cacher mes yeux devenus couleur sang. Mes inquiétudes que je croyais inutile ne l'étaient pas. Elles s'avéraient même réelles. Les réactions excessives j'étais bonne pour les avoir, trop souvent! Je me plantais devant lui, toute trace de chaleur disparue de mon regard même si je ressentais toujours une trop grande attirance pour ce garçon, et lui dit d'une voix, trop, calme : « Qu'est-ce que c'est ça. » Plus le temps aux petits sourires et aux baisers. Oui bon, peut-être qu'il ne me voulait aucun mal, mais j'avais peur et je prenais mes précautions.

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